Christine
Bouvier

Depuis un quinzaine d'années, je mets en relation photographie et gravure dans un travail sur le paysage. L’eau y est un élément constitutif, renvoyant à d’autres éléments de l’univers, parfois infiniment petits, parfois infiniment grands… Je joue avec les éclats de lumière sur l’eau, les ondes, les remous et leurs projections vibrantes. J’associe parfois des figures humaines à la danse lumineuse de l’eau.

Près de ma maison, il y a un ancien lavoir, avec un bassin à ciel-ouvert. Je dessine sur la surface de l'eau, je joue avec les éclats de lumière, leurs réflexions et projections vibrantes. Je photographie ces évènements évanescents. J’en transfère des images sur la surface miroitante du cuivre, provoquant un jeu de disparitions et de réapparitions successives, les livrant à la corrosion répétée des bains d’acide. Elles sont alors à la fois dissoutes et inscrites dans l’épaisseur du métal. Les impressions sur le papier sont la mémoire de ces expériences.