Pascal
Bodez

En retraite depuis quelques années de l’enseignement d’Arts plastiques et plus récemment de la photographie « professionnelle », j’ai retrouvé la gravure que j’avais délaissée pour le médium photographique.

Dans un monde ou les images numériques sont beaucoup trop abondantes, fugaces et de plus en plus artificielles, il m’était nécessaire de retrouver le temps de faire, d’expérimenter et de sentir l’odeur de l’encre et du papier. 

La gravure me permet de retrouver cet instant magique quand on relève sa feuille de la presse et que l’on découvre son tirage. Ce même instant suspendu que l’on avait devant son bac de révélateur, quand on attendait que l’image apparaisse.

Les différentes techniques de l’estampe (eau-forte, aquatinte, collagraphie, gaufrage…) que j’utilise, me permettent aujourd’hui de faire le lien avec mon travail photographique de toutes ces années qui évidemment continue toujours (profondeur de champ, gamme de noirs et les contrastes, les lumières...) mais avec d’autres matières et sur d’autres supports.

Je ne sais évidemment pas comment et où cela va me mener… mais j’y vais par nécessité.