Audrey
Peli
adresse
Annemasse
France
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- 0033 6 48 55 79 88
courriel
grrave [at] proton.me
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Audrey
Après une formation à l'Ecole du Louvre et des fouilles archéologiques dans divers pays du monde arabe, j'enseigne pendant 13 ans auprès de jeunes enfants. Autodidacte, je plonge dans la gravure avec délectation : le chuintement de l'encre sous les coups de rouleau, le mouvement cyclique de la presse, la profondeur du noir typo, la résistance du bois aux coups de gouge et la surprise à chaque impression sont mes carburateurs.
Après une rapide découverte de l'eau forte, la gravure à taille directe prend le pas dans mon travail. Elle me permet non seulement d'avoir un lien physique avec la matière mais surtout de répéter inlassablement l'action de creuser. Je relie ce processus à l'acte de l'archéologue que j'ai été qui, au fur et à mesure de l'avancement des fouilles, met à nu des artefacts de plus en plus anciens. Car c'est aussi pour moi une façon de mieux plonger en moi, un acte psychique qui me permet de me (re)connaître, de (re)trouver qui je suis et de nourrir ma créativité.
Dans mon travail, j'aime à développer la thématique de la métamorphose. Je l'envisage comme le fil conducteur de ma vie, chaque année portant son lot de découvertes, de rencontres, de projets, de deuils, d’apprentissage… Les rites de passages de nos sociétés traditionnelles ont disparu mais les processus psychiques qu'engendrent les événements de la vie sont toujours bien présents.
La gravure sur bois me permet également d'avoir une pratique artistique facile à mettre en oeuvre. J'aime également à développer des techniques telles que la reliure, le chiné-collé, le papier recyclé ou l'impression manuelle qui se réalisent modestement et avec peu de matériel. J'ai ainsi pu réaliser deux livres d'artiste, Intimités (2012) et Métamorphoses (2023), de bout en bout.
Dans les choux, mon premier album, publié en mars 2023 aux éditions du goudron et des plumes, rend hommage à l'artiste franco-suisse Félix Vallotton (1865-1925), dont j'apprécie plus particulièrement les très forts contrastes et la façon dont les personnages, à peine éclairés, surgissent de l'ombre des intérieurs feutrés mais étouffants dans lesquels ils sont emprisonnés. J'aime ainsi faire sortir du noir de simples formes blanches qui ne font sens qu'après quelques instants de réflexion.
