Moustapha BELKOUCH "TOUR D'HORIZON"

Rétrospective des résidences d'artiste
en France et au Maroc à la Maison de la Gravure Méditerranée.

La Maison de la Gravure Méditerranée 

a le plaisir de vous inviter à l'exposition de Moustapha BELKOUCH - "TOUR D'HORIZON"

Rétrospective des résidences d'artiste en France et au Maroc

« C’est ainsi qu’au début des années 2010 commence l’aventure de la gravure, lors d’une résidence à la Maison de la gravure Méditerranée1, accompagnée par le savoir-faire et l’amitié de Vincent Dezeuze.

D’emblée, graver est pour Mustapha Belkouch une dimension à part entière de son travail. Il y retrouve d’abord les plaques de métal qui lui sont familières, aciers galvanisés ou autres. Il sait comment les « attaquer », y inscrire lignes ou nappes colorées, jouer des réserves et de la profondeur de la matrice ou au contraire des zones travaillées à la meuleuse, griffées, striées, creusées parfois. La gravure se fait terrain d’expériences et de liberté ouvrant sur des types multiples de supports. D’autant que sa pratique échappe à tous les préalables techniques et qu’elle est conduite avant tout vers un résultat plastique autonome. L’espace du livre vient alors confirmer cette maîtrise nouvellement acquise : livres avec James Sacré 2 dont la couverture est une plaque d’acier travaillée à la meuleuse ; gravures pour accompagner le texte d’Abdallah Zrika3 ou celui de James Sacré pour les éditions Méridianes.

Techniquement, la gravure est un espace spécifique mais pour Mustapha Belkouch, elle est entrée rapidement dans une relation complexe avec la peinture. D’abord, parce que comme cette dernière, elle intègre la dimension originale de l’œuvre par le monotype. Et souvent des monotypes sur des plexiglas gravés de grand format qui font nécessairement penser à des tableaux, d’autant que l’impression se fait sur toute la surface du papier, sans la « cuvette » ou la marie-louise qui caractérisent traditionnellement les gravures ; et qu’elle accepte des variations de couleurs plus nombreuses que l’acier. Ensuite, comme pour ses tableaux, l’artiste mêle différents matériaux - la plaque de métal ou plus rarement le carton - et diverses colles qui permettent de produire sur le support d’impression des plans distincts, des effets de perspectives ou de reliefs. En ce sens, les gravures, qu’elles soient des multiples ou des originaux et même si les couleurs s’y font rares, restent proches de l’univers minéral et paysager des toiles. Il est intéressant de confronter les peintures aux couleurs denses et multiples aux variations de gris des gravures : les unes et les autres, pourtant, font signe vers un même monde. Mais les premières jouent de contrastes, en font même le langage des choses, que nous pourrions penser selon une logique d’opposition : jour et nuit, sombre ou lumineux, terrestre ou céleste, Être ou Non-être et en tirer les arcs dynamiques d’une architecture ou d’un paysage ; alors que les secondes les saisissent dans leur continuité, glissant d’un plan à un autre comme d’un gris à un autre. Enfin, et sans que ce soit une règle, la gravure est parfois imprimée directement sur une toile ; elle peut aussi se présenter en diptyque (voire triptyque), avec le même sens de la monumentalité que pour la peinture. »

Extrait du texte de Pierre Manuel 2017

Date
Date de vernissage
02-12-2022 | 19h00
Jours et horaires d'ouverture
ENTREE LIBRE Exposition ouverte: Lundi de 18h à 21h30 et Jeudi de 9h30 à 21h30
Adresse

Maison de la Gravure Méditerranée
105, Chemin des Mendrous
34170 Castelnau-le-Lez
France