christian
nouyrigat

Né le 20 aout 1954 à Lyon, dans une famille ouvrière, mon père était Maître Imprimeur et ma mère petite main comme on disait à l’époque. 1972, entrée à l’Ecole du Service de Santé des Armées de Lyon. 1980 début de ma carrière de médecin militaire spécialiste des pathologies infectieuses et maladies tropicales au sein des unités de Légion Etrangère et ce durant 17 ans. Participation aux différents théâtres d’opération de l’époque, en Guyane, Surinam, Centre Afrique, Tchad, Cambodge, Comores, Ex Yougoslavie, alternant missions et séjours allant de 6 mois à 2 ans. Année 2000, changement de cap pour devenir médecin de campagne avec une participation active au sein des sapeurs-pompiers volontaires de la commune de Dortan et du département de l’Ain. 2020 retraite. Et l’art dans tout ça ? Dans ce domaine-là, je suis un autodidacte. Depuis l’enfance je dessine, je gouachise, j’aquarellise, plus ou moins aidé par mon père à l’époque. A la Fac de médecine, durant les premières années, je me suis passionné pour les dessins anatomiques, et j’en ai rempli des cahiers entiers. En 1990 j’ai repris l’aquarelle ce qui avait l’intérêt de me vider la tête et de faire baisser les tensions en particulier lors des opérations militaires un peu comme Ernst Jünger. J’ai continué et me suis intéressé à tout. Peinture à l’huile, peinture acrylique, Icônes traditionnelles, enluminures, champlevé médiéval, poterie céramique, Raku. Ce qui m’interpelle le plus c’est de réfléchir aux difficultés techniques qui ont dû être rencontrées à certaines époques pour la réalisation de certaines œuvres, en particulier au niveau des couleurs, des matières, mettant en exergue l’alchimie de celles-ci. Depuis 6 ans, j’ai pu avoir accès à une presse, ce qui n’est pas simple perdu au milieu de la campagne jurassienne, je me suis mis à la gravure. Linogravure d’abord, puis gravure sur cuivre à la pointe sèche et au burin, sachant assez bien manier gouges et pointes depuis mes expérimentations sur le champlevé et sur la réalisation d’astrolabes mêlant complexité mathématique persane et gravure. Je reste dans un certain académisme il est vrai, mais ceci me permet de comprendre la difficulté de la gravure au travers des dessins et gravures de Dürer, Michel Ange, Rembrandt... Toutes mes gravures sont réalisées à la pointe sèche, au burin, à la gouge à main levée. Tailles diverse pour les plaques lino, rhénalon, zinc, cuivre ou bois en fonction de l’humeur du moment. Je réalise également les impressions, ce qui me permet d’expérimenter les encres, les textures, les dilutions.